09 OCTOBRE 2021 - Ursula Pusch | J’aime les Nuages
09.10 ☁️ 21.11.2021
Les nuages, nébuleuses attirantes, parfois menaçantes, nous invitent à nous arrêter pour les contempler. Ils sont fugaces et suscitent notre imagination. En les regardant, le temps passe et nous sommes enclins à rêver. Ursula Pusch fascinée également par ces éléments fluctuants, attirants qui rythment nos déplacements dévoile une série de photographies prises dans différents territoires.
Pourquoi s’attarder devant les nuages ?
Ces formes naturelles en perpétuel mouvement ne sont-elles pas des repères pour s’évader ou se poser un instant ?
L’artiste photographe capte les moments lors desquels tout peut vaciller, où l’état du ciel peut nous troubler ou nous rassurer. Elle s’émerveille devant les ciels d’un bleu ou d’un orangé intense, ou d’autres couleurs selon l’heure de la journée. Ces éléments en constante transformation dessinent diverses formes, massives ou délicates, et nous invitent à les suivre du regard.
Ses images sont construites telles des tableaux : le nuage marque une ligne d’horizon, un indice pour saisir des éléments d’un paysage urbain ou naturel. Ursula Pusch porte son attention sur ce sujet qui traverse l’histoire de l’art en l’isolant presque de son contexte et préserve par son outil photographique leurs formes et leurs tracés.
Elle trouve des correspondances entre sa pratique photographique et les peintures de nuages d’Eugène Boudin, « peintre des beautés météorologiques » tel que le nommait le poète et critique d’art Charles Baudelaire. Chacune de ses photographies provoque une émotion qui nous transporte dans un lieu, une saison, une météorologie…
Dans certaines, le nuage apparait cadré par les lignes de l’architecture. Ses images noir et blanc présentent une atmosphère vaporeuse, un brouillard, des reflets qui nous laissent imaginer des silhouettes au loin. Elles rappellent les différents sentiments que nous éprouvons face aux éléments qui nous échappent. Elles ravivent des souvenirs de longues promenades en ville, dans les champs, sur la plage durant lesquelles nous pouvons nous échapper du quotidien. L’homme y est absent, à l’extérieur, en retrait, il occupe la place du regardeur, rêveur et songeur face à un paysage aux lumières changeantes.
Observons ces photographies et nous sommes à la fois ici et ailleurs. Nous nous laissons porter par les formes éphémères plus ou moins obscures ou lumineuses. Nous voyageons là où le ciel nous attire. Une beauté naturelle se révèle ainsi à ceux qui prennent le temps de respirer et de lever la tête quelques minutes pour admirer le passage de chaque espèce de nuages.